Aides à destination des familles monoparentales

Home Alone

Devenir propriétaire ? Un projet de vie quasiment inaccessible pour de nombreuses familles monoparentales, qui ne peuvent s’appuyer que sur une seule source de revenus. En proposant des crédits à taux réduits et en initiant un trajet d’accompagnement de ces familles, le Fonds du Logement de Wallonie entend les soutenir. Un ambitieux projet qui s’inscrit dans le cadre du Plan de Relance de la Wallonie.

Flambée des prix de l’immobilier, hausse des taux d’intérêts, inflation et prix de l’énergie records… nombreuses sont les raisons qui refroidissent aujourd’hui les candidats acquéreurs sur le marché immobilier. Une réalité économique difficile que viennent durcir encore davantage des conditions d’octroi de crédit toujours plus restrictives, avec pour conséquence l’impossibilité pour de nombreux ménages d’accéder à la propriété. Un parcours du combattant de la recherche à l’acquisition, qui devient un véritable chemin de croix pour les familles monoparentales, forcées de composer avec un seul revenu à la maison. Une asymétrie qui les contraint le plus souvent au seul choix de location « longue durée ».

Outre le réconfort et le sentiment d’appartenance qu’elle octroie, la propriété reste, pour de nombreux ménages, la première forme d’épargne et d’investissement. Une manière concrète pour nombre de Wallons de préparer leurs vieux jours… Autant de raisons qui poussent le Fonds du Logement de Wallonie à soutenir les candidats acquéreurs, notamment en octroyant des crédits sociaux à des taux réduits. « Pour acheter, construire ou rénover. Pour financer des frais d’acte. Pour réaliser des travaux d’économie d’énergie. Pour accueillir un parent âgé dans un logement de proximité. Pour rembourser un emprunt déjà contracté… Pour tout cela, nous vous proposons des crédits à taux réduits voire à 0% » rappelle-t-on du côté du Fonds du Logement de Wallonie.

Nathalie, de la ville à la campagne

Parmi les crédits sociaux octroyés par le Fonds du Logement de Wallonie, plus d’un tiers sont alloués à des familles monoparentales. C’est le cas de Nathalie, 40 ans, aide à domicile qui vit aujourd’hui seule avec ses quatre enfants à Stoumont, en région liégeoise, où elle est depuis peu propriétaire.

Lorsque Nathalie prend la décision de quitter Jemeppe pour Stoumont, elle le fait avant tout en pensant à ses enfants, pour lesquels elle souhaite un environnement plus apaisé, loin du tohu-bohu de la ville. Elle signe alors un contrat de bail locatif pour une maison en Ourthe-Amblève, où elle s’installe avec sa tribu. Le hasard veut ensuite que la maison soit mise en vente : une opportunité qu’entend bien saisir Nathalie, pour qui les planètes s’alignent. « J’avais toujours entendu parler du Fonds du Logement de Wallonie, qui propose des formules avantageuses pour les familles nombreuses, alors c’est naturellement que je me suis adressée à eux, même si je n’étais pas sûre que ma demande soit acceptée, car je ne dispose que d’un seul revenu ».

Pour en avoir le cœur net, Nathalie prend rendez-vous auprès d’un conseiller, qui lui confirme que sa demande est recevable. Après réflexion, elle décide donc de se lancer. « Le premier entretien s’est super bien passé, même si j’ai ensuite connu quelques difficultés dans le suivi de mon dossier. Il faut être vigilant quant au respect des échéances, mais tout s’est finalement bien goupillé. Au bureau de Liège, ma conseillère s’est démenée pour que tout soit rentré en temps et en heure ».

Désormais jeune propriétaire, c’est au Fonds du Logement de Wallonie que Nathalie rembourse une mensualité assortie d’un taux d’intérêt inférieur à ceux du marché. Une solution qui lui a permis d’accéder à la propriété, sans avoir à quitter son petit nid à la campagne : « franchement, je n’ai pas à me plaindre », sourit-elle depuis la maison où la jeune femme se voit bien faire ses vieux jours et envisage à terme quelques travaux. « Désormais, je suis propriétaire de mon propre logement, ce qui veut dire que je ne devrai plus payer pour quand je serai pensionnée. Et puis un jour, je pourrai le transmettre à mes enfants ». Home sweet home.